Japon
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Fukuoka
福岡市

Le voyage commence

Première étape à Kyushu

Nous prenons le Shinkansen Sakura depuis Osaka et arrivons en fin de journée à Fukuoka. Le voyage à Kyushu peut commencer ! Première impression : une vue dégagée, un pas tranquille dans les rues. Rien à voir avec la bouillonnante Tokyo ! Il a l’air de faire bon vivre dans la plus grande ville de Kyushu. Le vent se lève, la mer est proche.

 

Terrasse au Higashi Park

A Fukuoka, le soleil nous accompagne bien que les températures restent basses. Nous troquons notre balcon pour une terrasse improvisée en pleine nature dans le Higashi Park. Un saut au 7-Eleven à 5mn à pied, et c’est plié ! Nos petits-déjeuners nous valent les faveurs des matous du coin.

 

Tochi-ji

Dans le quartier de la gare principale Hakata, deux grands ensembles spirituels se font face. Le plus touristique est certainement le Tocho-ji, temple bouddhiste où trône le plus grand Bouddha assis du Japon. Sous la statue, nous empruntons un passage mystique qui nous plonge dans le noir le plus profond. Une mamie japonaise encourage la troupe à avancer sans s’arrêter. Nous frôlons des doigts un anneau au mur. Tant mieux, cela porterait chance !

 

Si prendre en photo ce Bouddha de 11 mètres est interdit, ce n’est pas le cas du reste du temple qui regorge de coins et couloirs cachés, mêlant traditions bouddhiste et shinto. Au milieu des cerisiers de la cour se tient une pagode vermillon de cinq étages.

 

Kushida-jinja

Le Kushida-jinja, datant de 757 et dédié à Amaterasu et Susanoo, n’est pas en reste avec son gigantesque mikoshi (comprendre char).

 

Près de l’autel principal, des hérons de métal gardent une fontaine où l’ont boit trois fois : une fois pour sa santé, une autre pour celle de sa famille et la dernière pour celle de son (futur) compagnon. Une pierre de la force attend les courageux. Une rangée de pierres gravées honorent les sumotoris qui ont relevé le défi avec succès — notamment le yokozuna Hakuho.

 

Lors de la visite d’un sanctuaire, il est possible de tirer un omikuji renfermant un présage. A garder précieusement s’il est favorable ! Le cas contraire, il faut plier le papier et l’accrocher à un pin du sanctuaire. Cette fois-ci, notre chance était modérée “comme le lever du soleil au parfum de cerisiers en fleur”. Pour plus de concret, chaque pan de vie est ensuite passé en revue : études, santé, mariage, etc. Malin !

 

Sushis

A Fukuoka, on retrouve toutes les grandes spécialités de Kyushu. Les poissons et fruits de mer servis sont pêchés tôt le matin, nous avons bien envie de tester les izakayas locaux (bars bistrots japonais). On trouve une petite adresse proche de Nakasu, où les chefs sushi s’affairent devant le comptoir.

Difficile de lire la carte ! On commande à la vue. Au menu : assortiment de sushis (congre grillé, thon mi-gras, calamar, saumon, omelette, oursin, crevette), soupe miso de palourdes, salade d’algues, draft beer. Ce qui fait l’unanimité : la fraîcheur !

 

Canal City

Pour les randonnées à venir, on décide de faire le plein de vêtements à séchage rapide à Uniqlo. Nous faisons d’une pierre deux coups en parcourant le centre commercial de Canal City, étonnament recommandé par les guides. Nous découvrons un canyon artificiel aux faces végétalisées, traversé de part en part par une rivière aux spectacles d’eau. La détaxe Uniqlo en prime.

 

Momochi Beach

Face à la plage de Momochi, nous profitons d’un panorama de carte postale où des touristes chinois prennent en photo sous tous les angles. On observe des moues et astuces de cadrage improbables !

 

Fukuoka Tower

Impossible de partir de Fukuoka sans passer par l’observatoire de la Fukokua Tower. Eh oui, la tour fait partie des 4 plus grandes tours du pays dans le top n°5999 du Japon (les Japonais adorent les tops et on peut en trouver pour à peu près tout et n’importe quoi) !

 

Maizuru au hanami

Direction maintenant le parc Maizuru. On peut y observer les restes du château de Fukuoka, détruit à l’instauration de l’ère Meiji qui entraine son abandon puis par l’occupation américaine suite à la victoire des alliés. Les remparts sont bordés de magnifiques cerisiers en fleurs.

 

Qui dit hanami dit pique-nique au Japon, avec son lot de yatai fumants, de familles installées sur leur toile bleue caractéristique, d’artistes de rue. Le soleil illumine le ciel, le cadre est parfait.

 

Yatai

Fukuoka est connue pour ses yatai nocturnes, petites cuisines ambulantes que l’on trouve en particulier sur les rives de Nakasu. On se serre au comptoir et on discute avec ses voisins, le temps d’un plat chaud. C’est là que le tonkatsu ramen serait le plus apprécié !

 

Ce soir-là, le thermomètre tombe sous les 10° C et la queue est longue. Nous nous rabattons sur un tonkatsu au chaud chez Ichiran — dans une ambiance tout aussi particulière.

 

Ici, le service est efficace et invisible. On paie d’abord son ramen sur un automate, puis on choisit son siège. Les serveurs sont placés derrière des rideaux, devant le comptoir commun. On dépose son ticket, et le plat arrive quelques minutes plus tard. Appuyer sur le bouton pour un supplément. Confortable et troublant à la fois !