Japon
08
Kyoto
京都市

La ville des arts et des temples

Kyoto sous les sakuras

Lors de notre premier voyage, nous avions déposé les bagages à Kyoto pour cinq jours. De nombreux lieux emblématiques du Kansai s’y trouvent, ou sont facilement accessibles par le train.

 

Le Kansai, c’est un peu comme le sud de la France. Il y fait bon, l’ambiance est joyeuse et le pas n’est pas aussi pressé que dans la mégalopole. Cette fois basés à Osaka, le passage sur Kyoto sera court. Pendant le hanami, Kyoto ressemble plus à Disneyland en période de vacances qu’à la ville spirituelle des guides de voyage.

 

Miyako Odori

Cette fois encore, nous avons assisté à des festivals de Gion, le quartier des maikos et de geikos de Kyoto. L’espace de quelques semaines, une grande maison de geishas ouvre ses portes au public pour tenir un spectacle traditionnel de danse, théâtre, musique et chant. Cette année, le spectacle a lieu sur la grande scène du théâtre Minamiza, tout juste rénové.

 

Les décors sont aux couleurs des cerisiers en fleurs, et s’inspire de l’arrivée du nouvel Empereur Naruhito. Plusieurs tableaux se succèdent, dont un classique des contes populaires japonais — le Warashibe Choja. Les appareils audiovisuels sont interdits, nous nous contenterons du livre pamphlet reçu avec nos places.

 

L’année dernière, nous avions assisté à la pièce Songe d’une nuit d’été, adapté au folklore japonais. Le fil de l’histoire était déjà connu. Cette fois sans l’audioguide en anglais, ça n’aurait pas été la même histoire !

 

Le temple des tanukis

La ville aux mille temples en compte en réalité plus de 2000 temples et sanctuaires. A l’occasion de notre passage par Kyoto, nous ne voulions en visiter qu’un : le Shimogamo-jinja.

 

Situé à l’embranchement de la rivière Kamogawa, il faut traverser quelques rues avant d’emprunter un chemin de grandes toriis sous les arbres d’un petit bois.

 

Une fois parvenus au sanctuaire, nous découvrons la cour et la scène couverte en son centre. Tout cela nous rappelle un anime mystique que nous apprécions beaucoup… dans lequel on croise des tanukis, sorte de chien viverrin auquel le folklore japonais confère des pouvoirs de yokai (esprit) facétieux. Pas de tanukis en vue, nous sommes entourés de couples en plein shooting de photos de mariage !

 

Le sanctuaire est traversé d’un ruisseau dans lequel on plonge des prédictions et des voeux afin de les voir se réaliser. Jeunes et moins jeunes se succèdent devant le ruisseau.

 

Après avoir reçu notre goshuin, nous nous dirigeons vers le Keage Incline.

 

Faire la queue pour des daifukus

Sur la route, une longue queue comme seuls les Japonais savent en faire attire notre attention. Gmaps nous indique qu’il s’agit d’une des meilleures pâtisseries traditionnelles de la ville.

 

Intrigués, nous relevons le défi et prenons place dans la queue sur le petit trottoir devant l’échoppe. Comme on peut s’y attendre au Japon, l’ordre règne dans la file même après 40 minutes d’attente !

 

Nous goûtons la spécialité du lieu, des mochis à la pâte de riz douce et légèrement farineuse, mariant le sucré des haricots rouges au salé des haricots noirs. L’harmonie de ces saveurs est parfaitement équilibrée ! Belle découverte.

 

L’ancienne voie de chemin de fer

Au nord-est de Kyoto, le Keage Incline est un des meilleurs spots à sakuras de la ville. Cette ancienne voie ferrée est longée sur ses 600 mètres de sakuras.

 

Reliant le lac Biwa à la rivière Kamo durant l’ère Meiji, ce plan incliné permettait le transport de marchandises, de passagers et même de bâteaux. Du barrage au terminus, il y a une différence d’élévation de pas moins de 36 mètres !

 

Nous nous attendons à la foule, qui ne nous manque pas non plus. En pleine floraison, le jeu en vaut tout de même encore la chandelle.